PRINTEMPS

Il conforto e l’insegnamento che si ricava rileggendo i classici della letteratura europea

La primavera avanza e ci regala attimi di sole, scrosci improvvisi e brividi di freddo. La natura volge il suo corso e forse, le preoccupazioni di ogni giorno, personali e contingenti che ci sovrastano, c’impediscono di osservare ed assaporare le delizie della stagione che incede. Soffermiamoci a rileggere gli immortali versi del grande Victor Hugo e ci sentiremo meno soli, osservando la natura, nei minimi particolari, come sapientemente ci indica, quasi tenendoci per mano.

Printemps

“Tout rayonne, tout luit, tout aime, tout est doux;

Les oiseaux semblent d’air et de lumière fous;

L’ame dans l’infini croit voir un grand sourire.

A’ quoi bon exiler, rois? À quoi bon proscrire?

Proscrivez-vous l’été? m’exilez-vous des fleurs?

Pouvez-vous empecher les soufflés, les chaleurs,

Les clartés, d’etre là, sans joug fin, sans nombre,

Et de me faire fete, à moi banni, dans l’ombre?

Pouvez-vous m’amoindrir les grands flots haletants,

L’océan, la joyeuse ècume, le printemps

Jetant les parfums comme un prodigue en démence,

Et m’oter un rayon de ce soleil immense?

Non. Et je vous pardonne. Allez, tronez, vivez,

Et tachez d’étre rois longtemps, si vous pouvez.

Moi, pendant ce temps-là, je maraude, et je cueille,

Comme vous un empire, un brin de chèvrefeuille,

Et je l’emporte, ayant pour conquete une fleur.

Quand, au-dessous de moi, dans l’arbre, un querelleur,

Un male, cherche noise à sa douce famelle,

Ce n’est pas mon affaire et pourtant je m’en mele,

Je dis:Paix là, messieurs les oiseaux, dans les bois!

Je les reconcilie avec ma grosse voix;

Un peu de peur qu’on fait aux amants les rapproche.

Je n’ai point de ruisseau, de torrent, ni de roche;

Mon gazon est étroit, et, tout près de la mer,

Mon bassin n’est pas grand, mais il n’est pas amer.

Ce coin de terre est humble et  me plait; car l’espace

Est sur ma tete, et l’astre y brille, et l’aigle y passé,

Et le vaste Borée y plane éperdument.

Ce parterre modeste et ce haut firmament

Son à moi; ces bouquets, ces feuillages, cette herbe

M’aiment, et je sens croitre en moi l’oubli superbe.

Je voudrais bien savoir comment je m’y prendrais

Pour me souvenir, moi l’hote de ces forets

Qu’il est quelqu’un, là-bas, au loin, sur cette terre,

Qui s’amuse à proscrire, et règne, et fait la guerre,

Puisque je suis là seul devant l’immesité,

Et puisqu’ayant sur moi le profond ciel d’étè

Où le vent soufflé avec la douceur d’une lyre,

J’entends dans le jardin les petits enfants rire”.

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Articolo pubblicato il 29/03/2014